Né à Roubaix, où il a grandi entre l’Epeule et la Croix-Blanche, David est passé par Saint-Exupéry et Saint-Rémi, puis Jean-Rostand pour un BTS audiovisuel. Il fait ses premières armes dans l’événementiel, notamment au Club Med, avant d’ouvrir son 1^er bar à Lille.

Décider d’ouvrir un bar étudiant à Roubaix, en 2021, une folie ? L’idée lui trottait depuis longtemps dans la tête… Mais si les étudiants ont toujours été présents en ville, les écoles supérieures ont longtemps été disséminées. L’arrivée du Campus Gare et l’évolution croissante du quartier, à proximité des transports et du centre-ville, l’ont convaincu de franchir le pas.

Des lieux de vie longtemps fermés pour cause de pandémie, de nouvelles habitudes de sociabilité festive « en appartement »… les clients sont-ils au rendez-vous ? David en convient : un gérant de bar doit accepter de ne pas retrouver la situation d’il y a 10 ans. D’abord se créer une nouvelle clientèle, puis amorcer l’animation : il a commencé à travailler avec une start-up incubée à Blanchemaille, PulpoLudo, et accueillera pour la 1ere fois des artistes locaux lors de la prochaine Nuit des Arts. « et j’ai encore des pages et des pages d’idées dans mon cahier ! »

L’esprit roubaisien

Il a d’abord trouvé les locaux pour accueillir son projet : les 82 m² de l’ancien PMU fermé depuis 10 ans. Les confinements lui ont permis de retaper tranquillement les lieux. La déco est aujourd’hui chaleureuse et sur le bar trône dix tireuses à bières. Arsène Lapie et des membres du collectif Renart viendront prochainement créer une fresque dans l’établissement « parce que le street-art correspond aussi à l’esprit roubaisien ».

L’ « esprit roubaisien » c’est aussi le Zéro Déchet : « Je suis un scout, et ce sujet me tient à cœur depuis toujours. Mais je tiens à être précis : je ne suis pas « éco-responsable », je suis zéro déchet. Quand j’ai monté le projet, je ne savais même pas qu’il existait une labélisation municipale… je ne l’ai découvert qu’après ! »

Une paille biodégradable en amidon de maïs (fabriquées à Calais), pas de bouteilles en plastique mais du verre consigné chez ses fournisseurs, des écocups et au moins sept poubelles différentes pour revaloriser les capsules en métal ou les bouchons de liège : « en tant que professionnel c’est une habitude à prendre mais ensuite ça n’est pas très compliqué. Je m’en sors avec à peine un petit sac poubelles de 20 litres de déchets par semaine… et ce ne sont que des déchets des clients ! »

S’il présente son établissement comme un bar-étudiant, mais évidemment il souhaite l’ouvrir à tous, profs, employés des entreprises roubaisiennes, voisins… et propose des cocktails à emporter et des tartinables.

17h : Marlène, la serveuse qu’il a recruté, et 3 étudiants de l’IUT entrent dans le bar. Les jeunes passent commande et s’installent pour une partie de fléchettes : « Avant on devait faire 20 mn de trajets après les cours pour aller boire un verre… ici c’est plus pratique ! On aimerait d’ailleurs avoir un lieu comme ça le midi aussi. On aime bien l’ambiance, la proximité, le patron est sympa et les lieux sont agréables, tout comme les prix. on s’y sent bien ! »

« L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération »

Crédit Photos : Anaïs Gadeau, service Communication , ville de Roubaix