Attention, les informations que vous allez lire dans ce reportage s’autodétruiront dans les deux prochains jours. Les niveaux et les tournevis des agents de la régie des œuvres, les tables de travail éparpillées et les gants de manipulation : tout aura disparu d’ici le samedi 19 novembre, premier jour de l’ouverture au public de l’exposition « Georges Dorignac (1879-1925). Le trait sculpté ». Ne restera que l’essentiel, une petite centaine de tableaux habilement agencés et mis en lumière sous la supervision d’Alice Massé, conservatrice adjointe au musée La Piscine et commissaire de l’exposition. « Ce qui compte avant tout, c’est l’œuvre et la façon dont on va la mettre en valeur », explique-t-elle. Au jeu du montage, tous les coups sont permis : trouver des systèmes d’accroche spécifiques, déterminer la couleur de peinture adéquate pour les murs, encadrer et sécuriser les œuvres…

Rythme de visite

Une semaine avant l’ouverture au public, l’heure est à l’accrochage des œuvres, à la relecture collective de la signalétique et du livret de visite puis viendront l’éclairage et la pose des cartels. Quelques pièces manquent encore à l’appel, issues de collections privées et publiques, elles arriveront au musée dans les prochains jours. Parallèlement, Alice Massé s’affaire à positionner les œuvres sur les murs pour multiplier les points de vue et amplifier le plaisir des visiteurs. « Il faut donner à chaque instant l’envie de continuer l’exposition. Le cheminement doit être cohérent et rythmé ». Moralité : au mieux l’on monte, au mieux l’on montre.