Elle est arrivée en 2013 à Roubaix, à l’école Édouard-Vaillant en tant que professeure des écoles en « moyens/grands ». La rentrée suivante, elle intégrait Jules-Verne, école dans laquelle elle enseigne toujours, après un passage à la direction de l’école maternelle Anatole-France durant l’année scolaire 2017/2018.

Avant cela, elle a fait un passage par l’enseignement en secondaire, notamment en tant que professeure contractuelle du second degré. Elle juge cette expérience très formatrice, « j’ai mobilisé toutes mes compétences », mais préfère enseigner aux plus jeunes, de la maternelle au CM2.

L’offre culturelle roubaisienne

Quant au fait d’enseigner en REP +, Lucile s’y sent plus utile : « J’ai toujours eu une sensibilité pour les quartiers en zone d’éducation prioritaire renforcée, le challenge est plus grand, et on dispose également de plus de moyens ! » précise-t-elle. Dans le quartier de l’Épeule, l’école est importante. « On est installés dans le quartier et nous avons une vraie légitimité, rarement défiée par les parents » poursuit-elle. Onze classes, 200 élèves, la maternelle de Jules-Verne est une « grosse » école maternelle avec une classe passerelle, et à la rentrée prochaine, deux classes de petits, deux classes de petits/moyens, deux classes de moyenne section et quatre de grande section. Elle est fière d’être enseignante à Roubaix et de profiter de toute l’offre culturelle : le musée La Piscine, la Cave aux Poètes, le Conservatoire, le Megarama, la Médiathèque, le Jardin du Hêtre, le CCN : « en tant qu’enseignante, on peut difficilement rêver mieux ! »

Lucile apprécie la « bonne dynamique » au sein de son école avec une équipe stable, ce qui est important pour mener des projets au long cours.

En 2018, elle est déchargée à mi-temps pour la direction de l’école. Aujourd’hui, elle a ajouté une nouvelle corde à son arc, la formation ! En septembre 2022, elle a obtenu le Certificat d’Aptitude aux Fonctions d’Instituteur et Professeur des écoles Maître Formateur. Elle forme ainsi les futurs enseignants et ceux déjà en poste sur le terrain. C’est une autre façon d’exercer son métier, qui l’anime tout autant. Lucile aime transmettre, que ce soit aux élèves ou aux enseignants. .

Se ressourcer en famille

Et son leitmotiv, c’est définitivement que « les enfants se sentent bien à l’école. Et pour qu’ils le soient, il faut que tout le personnel de l’école et leurs parents le soient. ». Sans jamais se départir de son grand sourire, elle s’amuse du cliché selon lequel les enseignants sont toujours en vacances : « N’oublions pas qu’une grande partie des vacances est utilisée pour préparer les cours, corriger les cahiers ou les copies, se mettre à niveau sur nos compétences, aménager et ranger les classes, … »

De retour chez elle, « jamais avant 18h30 », la jeune femme retrouve sa famille, son véritable équilibre, qui la ressource et lui redonne toute son énergie. Avec son conjoint Thomas et leurs deux filles, ils ont élu domicile à Roubaix où il se sentent parfaitement bien.

Ses deux filles, Ellie et Erin, fréquentent assidûment le Conservatoire de Roubaix depuis la grande section. « Le cours d’éveil musical et corporel est vraiment top ! » s’enthousiasme-t-elle.

Pour décompresser, Lucile apprécie les moments en famille : « C’est très précieux la famille. » Depuis la COVID, elle a découvert les bienfaits du yoga, qu’elle pratique notamment avec ses collègues une fois par semaine, après les classes. La lecture l’occupe aussi pas mal et elle s’approvisionne à la Médiathèque de Roubaix, évidemment ! Et elle apprécie aussi les spectacles en famille, comme celui de Francis Cabrel au Colisée cette année.

Mais à la veille des « grandes vacances », quand nous l’avons rencontrée, Lucile avait hâte de partir en vacances, deux semaines à la montagne, « pour revenir en pleine forme et d’attaque pour une nouvelle année scolaire ! »