3 QUESTIONS A

Ymène Nouri, anesthésiste à la maternité Paul Gellé

RBXXL : Une préparation à l’accouchement basée sur l’hypnose, voilà qui est original. Pouvez-vous nous préciser en quoi cela consiste ?
YN : Cela consiste pour les futures mamans à se mettre en condition pour être « avec leur corps », leur bébé et leur conjoint. Elles ne sont pas endormies, c’est un sommeil apparent car elles restent conscientes. Elles ne sont pas coupées du monde extérieur. Cela peut se pratiquer en couple également. Le conjoint peut aider la future maman à se mettre en autohypnose le jour de l’accouchement. Ces techniques sont proposées aussi bien lorsqu’on accouche par voie basse que par césarienne, avec ou sans péridurale. Il n’y a aucune contre-indication à la pratique de l’hypnose. Concrètement, je propose trois séances au minimum, en fonction des demandes de la maman. Nous préparons aussi la mise en place d’ateliers collectifs en impliquant les équipes formées.

RBXXL : Concrètement le jour de l’accouchement, comment l’apprentissage est-il mis en pratique ?
NY : L’outil majeur c’est l’autohypnose à pratiquer pour gérer les contractions sans péridurale par exemple. La maman peut mettre en pratique quelques exercices appris pendant les séances notamment une technique de distorsion du temps qui donne l’impression que la contraction est très courte.

RBXXL : Avez-vous une forte demande ? Quelles sont les attentes des futures mamans qui s’intéressent à l’hypnose ?
NY : Les patientes qui se tournent vers cette préparation souhaitent accoucher dans la « zénitude ». Certaines ont un besoin spécifique, par exemple de dépasser un mauvais vécu lié à un précédent accouchement. Enfin, d’autres souhaitent être actives pendant le travail.
Cette préparation permet à la maman de vivre sereinement le travail et l’accouchement avec son conjoint afin qu’ils se retrouvent dans leur bulle pour accueillir bébé. Les retours de satisfaction sont en général unanimes et très positifs.