Focus sur le Parc (de) Barbieux
Publié le 21 juillet 2025|

Tout l’été, on vous propose de redécouvrir la ville à travers la collection « FOCUS », des brochures patrimoniales conçues par le service Culture - Ville d’art et d’histoire. Cette semaine, immersion au Parc (de) Barbieux.
Depuis plusieurs années, le service Culture – Ville d’art et d’histoire publie des brochures « FOCUS » pour raconter autrement les lieux emblématiques de la ville : une manière vivante de plonger dans le patrimoine roubaisien, à travers les époques, les styles, les ambitions politiques ou les prouesses architecturales. Cet été, on vous propose de (re)découvrir ces publications en ligne, que vous pouvez retrouver en version papier à la médiathèque de Roubaix ou à l’Office de Tourisme.
Le saviez-vous ? Pourquoi dit-on le parc DE Barbieux ?
Historiquement on ne dit pas simplement « Barbieux », car ce n’est pas, à l’origine, le nom du parc, mais celui d’un ancien hameau et d’une ferme situés sur le site. Lorsque le jardin public y est aménagé au XIXe siècle, on parle donc naturellement du « parc de Barbieux », c’est-à-dire le parc situé sur les terres de Barbieux.
Le parc de Barbieux : une nature dessinée pour la ville
À Roubaix, il est un lieu où les oiseaux chantent plus fort que les moteurs, où les promeneurs croisent hérons cendrés, papillons et écoliers en sortie nature. Ce lieu, c’est le parc de Barbieux : 25 hectares de vallons, bassins, arbres centenaires et biodiversité en plein cœur urbain. L’histoire de ce jardin exceptionnel est aussi passionnante que ses allées sont bucoliques.
Une origine insolite : du canal avorté au jardin anglais
L’histoire du parc débute au XIXe siècle par un échec : un projet de canal reliant la Deûle à l’Escaut s’enlise au niveau de la « montagne de Croix ». L’idée d’un parc remplace le chantier abandonné. En 1864, Jean-Pierre Barillet-Deschamps, célèbre paysagiste parisien, imagine un vaste jardin à l’anglaise fait d’étangs, de rivières, de cascades et de courbes élégantes, épousant la topographie tourmentée laissée par les travaux du canal.
Le projet s’étale sur plusieurs décennies, ponctué par l’intervention de Georges Aumont, son collaborateur. Grâce à des soutiens publics et privés (notamment de Pierre Destombes), le parc est achevé en 1909 dans sa forme définitive. Rapidement, le « beau jardin » devient l’une des plus belles promenades de France, classé site protégé en 1994.
Un écrin pour les expositions et les souvenirs
En 1911, le parc accueille l’Exposition internationale du Nord de la France, inaugurée le même jour que l’Hôtel de Ville. L’événement attire plus d’1,7 million de visiteurs ! Puis en 1939, il est à nouveau le théâtre de l’Exposition du Progrès social. Les pavillons éphémères des départements sinistrés après 1918 y témoignent d’un patrimoine régional reconstruit et réinventé.
Au fil des décennies, de nombreux monuments viennent ponctuer le paysage, rendant hommage à des figures roubaisiennes comme Gustave Nadaud, Amédée Prouvost, Pierre Destombes ou le commandant Louis Bossut.
Un laboratoire de biodiversité en ville
Plus qu’un jardin d’agrément, Barbieux est aujourd’hui un véritable refuge écologique : oiseaux rares, papillons, chauves-souris, insectes aquatiques ou lézards y trouvent gîte et couvert. La gestion différenciée, menée depuis la rénovation de 2014, favorise la faune et la flore locales, tout en respectant le caractère paysager du lieu.
Avec plus de 60 espèces d’arbres, des prairies fauchées, des bassins oxygénés et des massifs arbustifs propices à l’observation, le parc est aussi un arboretum, un havre de paix et un espace d’éducation à l’environnement.
> Pour en savoir plus : lisez la brochure « Focus Roubaix – Le Parc de Barbieux »