Une ville industrielle devenue ville d’art

Vingt ans plus tard, Roubaix a profondément transformé son rapport à son patrimoine. Ce qui était vu comme des ruines d’un monde ancien est désormais valorisé comme mémoire, ressource, levier de transmission et support d’innovation. Le label a permis d’ancrer une politique culturelle ambitieuse, fondée sur la médiation, l’éducation, la création et la participation.

Ce que le label a changé

Roubaix n’a pas attendu le label pour aimer son patrimoine, mais le label a permis de structurer un projet global, mêlant institutions, habitants et partenaires. Depuis 2003, c’est toute une génération d’actions qui s’est déployée :

• plus de 100 visites guidées, balades et parcours patrimoniaux organisés chaque année,
• la publication de brochures FOCUS 
• des ateliers pédagogiques pour les enfants, en lien avec les écoles et centres de loisirs,
• des résidences d’artistes, croisant mémoire urbaine et création contemporaine,
• des événements comme les Journées du Patrimoine, les Journées du Matrimoine, les visites insolites, les escape games historiques…

Ce travail a été porté par l’équipe de la mission Ville d’art et d’histoire, en lien avec les médiateurs culturels, les services municipaux, les architectes, les artisans du patrimoine, les habitants… Un travail de terrain mené avec passion.

Un parcours de 20 lieux emblématiques

Pour célébrer ces deux décennies d’engagement, la Ville a imaginé un parcours en 20 étapes, à travers ses bâtiments les plus emblématiques et ses transformations urbaines les plus significatives. Une façon de marcher dans les traces de l’histoire, tout en observant les usages d’aujourd’hui. Parmi ces étapes :

• L’Hôtel de Ville : manifeste républicain de la ville industrielle,
• Le parc Barbieux : jardin-paysage né d’un projet de canal raté,
• La Condition Publique : usine à laine devenue fabrique culturelle,
• La gare : monument d’entrée de ville entre passé ferroviaire et avenir métropolitain,
• Le couvent des Clarisses : de la vie monastique à la transition écologique,
• L’église Saint-Joseph : œuvre néogothique monumentale restaurée avec soin,

Mais aussi les quartiers du Pile, de l’Union, de l’Épeule ou de l’Alma, où se lit l’évolution de l’habitat, des mobilités, des usages.

> voir notre site sur la rénovation urbaine de Roubaix

Ce parcours rappelle que le patrimoine n’est pas figé : il évolue avec les habitants, les projets, les regards.

Patrimoine vivant, ville en mouvement

Roubaix est souvent citée comme un exemple de ville qui transforme son héritage en énergie. Là où d’autres voient des bâtiments à l’abandon, elle voit des récits à faire émerger. Là où certains regrettent un passé perdu, elle invente des formes nouvelles d’appropriation : tiers-lieux, programmation participative, création artistique, écologie urbaine.

À travers son label, Roubaix affirme que le patrimoine est une ressource pour la ville d’aujourd’hui et de demain, qu’il ne se limite pas aux « belles pierres », mais s’incarne aussi dans les gestes, les mémoires, les usages et les récits des habitants.

Et maintenant ?

En 2023, les 20 ans du label Ville d’Art et d’Histoire ont été une étape dans une dynamique plus large. Histoire, création, transmission, sont toujours en lien avec les grands défis contemporains : transition écologique, participation citoyenne, inclusion sociale, vitalité des quartiers.

Pour explorer le parcours des 20 lieux, la brochure complète est à retrouver en ligne :