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[Portrait] Randy Mondombele, l’étoffe d’un chef

Publié le 23 novembre 2022|

Il n’a pas tout à fait trente ans, mais déjà l’expérience d’une vie pleine de rebondissements et la maturité sereine d’un vieux sage. Le chef du restaurant Il Bacaro Randy Mondombele a quitté sa famille congolaise à l’âge de 14 ans, pour en trouver une nouvelle, au sens large, en France. De Kinshasa à Roubaix, de défis relevés en batailles gagnées… Itinéraire d’un enfant acharné.

Avril 2008, aéroport de Roissy Charles De Gaulle. Randy est un enfant, il a 14 ans. A peine. La France est censée n’être qu’une escale. Le véritable objectif de ce voyage entamé plusieurs heures plus tôt au Congo, est le Canada. Son père et sa sœur, installés à Québec depuis trois ans, l’y attendent.

Près de 15 ans plus tard, Randy n’a toujours pas vu le pays des caribous. Stoppé net par la police de frontières, l’adolescent a vécu l’incompréhension, la peur, la panique. « Je ne savais pas ce qui m’arrivait, raconte-t-il. Je me suis retrouvé seul face à des adultes, sans pouvoir contacter mes parents. »

Le « test des os »

Placé en centre de rétention fermé près de Bobigny, le jeune homme évoque ce qu’il vit alors comme un véritable choc psychologique. On lui fait passer « le test des os », méthode qui permet de déterminer « scientifiquement » l’âge du migrant. « Selon les résultats, j’aurais 17 ans ! Je suis perdu et me mets à douter. Ai-je vraiment 14 ans ? Mes parents se sont-ils trompés ? » Seul numéro de référence certifié, celui de son dossier. Son identité lui échappe, Randy ne sait plus qui ni où il est. Malgré tout, pour la France, il est confirmé mineur, et ça, ça change tout. « Heureusement ici, on bénéficie de la protection des mineurs. » Tout va très vite. Passage devant le tribunal, placement en foyer dans la région parisienne. « Il fallait être fort mentalement, car on côtoie toutes sortes d’individus et les risques de basculer sont nombreux. » Pour tenir, Randy pense à sa mère, restée à Kinshasa avec ses cinq autres frères et sœurs. « C’est grâce à son amour que je m’en suis sorti. Je pensais à elle et voulais qu’elle soit fière de moi. »

Randy Mondombele

Naissance d’une vocation

Randy croise des associations, la Croix-Rouge, un peu d’humanité. Il est scolarisé, se fait des amis. En 2009, il est placé en famille d’accueil à Berck-sur-mer. « Je voulais être infirmier. » Il arrive en foyer à Lille, intègre le lycée Valentine Labbé à La Madeleine pour un Bep carrières sanitaires et sociales. Comme job étudiant, il est plongeur dans un restaurant du Vieux-Lille. C’est ainsi qu’il découvre l’univers de la restauration et ça lui plaît. Inscrit au CFA de Wattignies, Randy part avec des lacunes en français et en gastronomie française. Il doit travailler deux fois plus que ses camarades. Mais il s’accroche et obtient un CAP puis un Bac Pro. « Quand on est un migrant comme moi, on n’a rien à perdre et donc on est plus que déterminé. » Ambitieux, oui, Randy l’est. « J’ai commencé comme commis de cuisine, mais j’avais déjà envie d’aller plus haut. » A force d’heures supplémentaires et de sacrifices, il grimpe les échelons. Dix ans après son arrivée dramatique en France, Randy répond à une annonce qui n’aura rien de petite. Il Bacaro recherche un chef. « C’est un vrai tournant dans ma vie. » Randy rencontre Roubaix.


Quand on est migrant comme moi, on n'a rien à perdre et donc on est plus que déterminé. Randy Mondomele


La force d’une famille, l’ambition d’une vie

Il semble loin le temps où le jeune Randy passait des Noël froids et solitaires. L’homme fort qu’il est devenu rend hommage à sa compagne Stéphanie, dunkerquoise d’origine, rencontrée au lycée. « Ses parents m’invitaient pour les fêtes de fin d’année, c’est ma deuxième famille. » Aujourd’hui, le jeune papa comblé mesure sa chance d’être en France. « Je suis retourné voir ma mère au Congo. Nous avons pleuré, j’étais heureux. Mais j’ai eu le sentiment d’être un étranger dans mon pays d’origine. Je suis très bien en France. » Si bien qu’il a légitimement décidé de demander la nationalité française. Autres objectifs : se marier dans deux ans et devenir gérant à part entière du restaurant. « Jean-François Boudailliez, le gérant, a mis toute sa confiance en moi en m’offrant la cogérance. Je lui en suis très reconnaissant. » En attendant, le chef Randy nous régale de plats de bistrot, gourmands et généreux comme lui. « Mon plat préféré c’est le Bourguignon, confie-t-il. J’adore quand ça mijote, et rien ne me fait plus plaisir que de voir mon travail donner le sourire aux gens. »

Crédit Photo : Sébastien Candelier, service Communication, Ville de Roubaix

Bio Express

14 avril 2008 : arrivée en France

22 avril 2012 : rencontre avec Stéphanie, sa conjointe

3 février 2016 : premier contrat en CDI

26 mai 2022 : naissance de sa fille Arya

Ses coups de cœur

Le musée La Piscine : « Où l’on peut retourner plusieurs fois grâce aux abonnements. »

La Plus Petite Galerie du Monde (ou Presque) « qui m’a permis de découvrir des « petits » artistes et des œuvres un peu décalées. »

Le Duplexe. « Le cinéma de Roubaix que j’aime fréquenter. »

La Spatule Bleue. « La première pâtisserie que j’ai partagée en tête-à-tête avec ma fille. »

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