Ici, on tricote, tisse, coupe, coud et brode… Esprit de partage et bonne humeur sont de rigueur dans le grand espace qui accueille depuis début février, en plus des autres ateliers textiles (dont celui du Gang des Tricoteuses), un fab-lab dédié à la confection. Sur de magnifiques tables récupérées auprès de la Mairie : huit machines à coudre dernier cri, chacune baptisée du prénom d’une grande dame de la couture. Derrière Coco, Nina ou Agnès : deux surjeteuses et une brodeuse numérique, des tables de découpe et de repassage. « L’idée de créer cet atelier était dans les cartons depuis longtemps, explique Claire Baud-Berthier, responsable de la programmation et des publics. Si on a pu l’équiper et engager Sandra pour l’animer, c’est grâce au coup de pouce de 50 000 euros de la Fondation Orange. »

Publics divers…

L’atelier est ouvert à tous, débutants, étudiants ou experts voire pros. « Nous y menons aussi depuis plusieurs mois une action d’accompagnement vers l’emploi auprès d’une dizaine de femmes, avec le Centre social de l’Alma », précise Claire. C’est ce volet « insertion professionnelle » qui a plu à Sandra Vairo, la cheffe d’atelier. Diplômée en métier de mode, modéliste et couturière, la jeune femme apprécie l’esprit de partage et de transmission qui souffle ici. « J’aime l’idée d’aider des personnes à monter en compétences, tout en prenant plaisir. »

Céline, 29 ans, coud depuis longtemps pour le plaisir. Mais la jeune maman a un objectif : obtenir le CAP couture. Pour cela, elle s’est inscrite à des cours à distance, mais l’atelier de la Manufacture lui offre la possibilité de pratiquer en bénéficiant de conseils directs et personnalisés. « Je suis l’une des premières inscrites », raconte-t-elle. « Je viens quasiment tous les jours. La séance pour apprendre une technique spécifique est super ! Et en plus, les tarifs sont accessibles. »

Fabienne vient de Tourcoing pour se confectionner un pantalon sur mesure. A 69 ans, la retraitée reprend la couture qu’elle avait apprise avec sa maman. Un loisir qu’elle prend aussi au sérieux : « J’essaie de m’améliorer, d’apprendre des techniques. Coudre ce n’est pas compliqué, mais il faut être appliqué, minutieux. »

Depuis l’inauguration le 2 février dernier, les réservations se multiplient. « L’atelier, qui fait partie intégrante du musée, est un lieu vivant, au cœur d’un véritable réseau », explique Claire Baud-Berthier. Et de nous montrer les bananes signées SX6, créées à partir de chutes de tissus tissés par les machines de la Manufacture en démonstration, portant des étiquettes brodées sur la brodeuse numérique de l’atelier. « Nous avons aussi des connections avec l’entreprise Lemahieu qui ouvre bientôt son tiers-lieu textile. Les idées et les projets ne manquent pas ! »

…formats variés

Si le lieu est parfois réservé pour des ateliers thématiques pour les enfants, il est avant tout destiné à accueillir un public adulte. Celui-ci y trouvera forcément la bonne formule pour venir profiter du matériel et des conseils de pro de Sandra.

Plusieurs ateliers accompagnés :

• « Je me lance ! », pour prendre en main la machine à coudre ;
• « Même pas peur ! », pour apprendre une technique spécifique. Prochain rendez-vous : Lire un patron (26 février), Coudre une jupe (12 mars), Un kimono (19 mars)… ;
• « C’est moi qui l’ai fait ! », pour réaliser un projet de A à Z ;
• « J’ai un projet » pour mener à bien son propre vêtement, en 10 sessions.

La formule « Vive la liberté ! » propose un accès aux machines à coudre et aux surjeteuses en toute autonomie.

Bon plan si vous voulez faire un cadeau personnalisé ou si vous avez besoin, par exemple, d’une série limitée de tee-shirts avec le logo de votre association : la brodeuse numérique, que vous pouvez réserver en demandant un devis après envoi de votre projet à latelierdelamanuf@lamanufacture-roubaix.fr

Crédit Photos : Anaïs Gadeau, service Communication, ville de Roubaix