Depuis la fin de l’été, Yann Defives est le nouvel entraîneur du Rugby Club de Roubaix. L’un des fins stratèges du LMR a accepté le challenge proposé par le président Henri Neirynck et a découvert un potentiel énorme, aussi bien d’un point de vue sportif qu’en terme d’infrastructures.

Dans le monde du rugby régional, Yann Defives est quelqu’un qu’on ne présente plus. D’abord parce qu’il a été joueur à un très bon niveau que ce soit avec Arras ou le LUC, mais aussi parce qu’il a grandement participé à la belle aventure du LMR, avant que celle-ci ne se transforme en cauchemar… Après la qualification historique pour la PRO D2, le club métropolitain avait été mis en dépôt de bilan. « Ça a été un énorme gâchis. Mais c’est du passé et il faut savoir tourner la page. Ce que je peux vous dire, c’est que si le LMR avait été roubaisien, l’histoire aurait certainement été différente… », explique Yann Defives, forcément un peu amer.

Charismatique et aussi imposant par sa taille que par le verbe, Yann Defives a démarré le rugby à dix-huit ans. Après un passage à l’Iris club lillois, il jouera deuxième Ligne et numéro 8 à Arras puis au LUC avant d’entraîner le LMR et l’amener jusqu’en Fédérale 1. Lui qui fut entraîné par Bernard Laporte « himself » lors d’une pige de six mois au SBUC de Bordeaux, deviendra Responsable de la formation du LMR sous l’ère Chadebech avant de prendre la direction sportive du club. Mais le malheur du club métropolitain a permis au Rugby Club de Roubaix de trouver un nouvel atout qui a vite pris ses marques. « À Roubaix, les infrastructures du Parc des sports sont exceptionnelles. Il y a tout pour développer un grand club. Et 30% de la population roubaisienne ayant moins de dix-huit ans, le vivier de joueurs potentiels est énorme…« , remarque Yann Defives. « Et puis Roubaix est une ville qui est en train de réussir sa mutation économique, sans compter que la municipalité aime et connaît le rugby« , ajoute l’entraîneur roubaisien. Pour ne rien gâcher, sportivement les voyants sont au vert. Avec « un groupe de qualité », l’équipe première qui évolue en Honneur, est en tête du championnat. L’étape d’après, c’est la Fédérale 3. La route est encore longue mais c’est tout le mal qu’on leur souhaite.