Résilience, l’entreprise qui (re)donne sa chance
Publié le 25 mars 2024|
36 000 des 250 000 maillots des volontaires pour les JO de Paris 2024 sont confectionnés au sein de l'atelier Résilience à Roubaix. Depuis la création de cet atelier textile pour subvenir au besoin massif de masques en France face à la pandémie, l’entreprise d’insertion s’est étoffée.
Les JO de Paris 2024 font honneur au savoir-faire français en choisissant de confectionner une partie des tenues des volontaires dans l’atelier Résilience à Roubaix. Sur les 250 000 maillots de la marque Décathlon, 36 000 seront réalisés dans cet atelier.
Une fierté pour les 30 personnes de l’équipe Résilience. Le fil utilisé pour ces tee-shirts est également originaire du Nord, fourni par l’entreprise Toulemonde à Marcq-en-Baroeul, qui a spécialement créé deux couleurs pour l’occasion.
Au total, l’uniforme des volontaires comprendra 15 pièces, y compris un chapeau et deux sacs, et sera distribué à partir de fin mai 2024 à Paris, avec quatre tee-shirts attribués à chaque volontaire.
En 2020, dans le cadre de notre dossier Roubaix renoue avec le textile , nous avions au sein des ateliers Resilience Marylène, 60 ans, et Chandy, 24 ans, pour qui la transmission n’est pas un vain mot.
Marylène
« Je travaillais dans l’animation mais des soucis de santé il y a trois ans m’ont contrainte à me reconvertir. Couturière à mes heures perdues et passionnée, je réalisais des vêtements pour enfants que j’offrais à mes amis, ainsi que des doudous et de la petite décoration. En mars dernier, j’ai su que le CHR de Lille recherchait des bénévoles pour confectionner des masques. Je me suis illico portée volontaire. J’ai dû en faire près de 1 000 ! En déposant mes derniers cartons au Souffle du Nord à Marcq j’apprends que Résilience cherchait à recruter. »
C’est ainsi que l’aventure a commencé pour Marylène. Chaque jour, elle est ravie de croiser des employés plus jeunes avec lesquels elle prend plaisir à échanger. Et ne rechigne jamais à donner un conseil à Chandy lorsqu’il la sollicite.
Chandy
« Je fais partie de l’association Anti-fashion. Après un bac pro, j’ai fait trois ans d’études dans le commerce. J’occupais auparavant un poste de chargé de clientèle dans un laboratoire de traitements de déchets radioactifs. Mais secrètement, j’avais envie de découvrir l’univers du textile, de la création. Chez Résilience, on nous donne l’opportunité de nous développer et d’apprendre.
Quand on est ici, on retrouve une ambiance familiale avec un vrai partage de savoir-faire. Tout le monde a sa chance quelles que soient les origines sociales et ethniques. À terme, j’aimerais travailler avec des professionnels dans le domaine de la mode et devenir manager artistique. »
Chandy cousait à la main avant d’intégrer Résilience. Aujourd’hui, il maîtrise l’utilisation des machines professionnelles : la piqueuse, la surjeteuse, l’ourleuse.
Résilience c'est aussi...
- La fabrication de bonnets pour Décathlon
- La fabrication de sacs pour Bash
- Des réparations pour Umbro
Le saviez-vous ?
Les ateliers Résilience à Roubaix ont été propulsés par Stéphanie Calvino, styliste et fondatrice de l’Anti-Fashion Project, également implanté à Roubaix.