Mathieu Stievenard, le Stab sur la bonne piste
Publié le 26 avril 2017|
Illustre inconnu dans le monde du cyclisme, Mathieu Stievenard a pris la tête du Stab il y a un peu plus d'un an. L'homme n'est pourtant pas là par hasard. Instigateur de grands projets dans la région, il a la lourde mission de maintenir l'excellence de l'équipement sportif tout en l'ouvrant au grand public et notamment aux familles. Rencontre avec un homme de challenge.
Sportif amateur -il a fait le marathon de Paris en 2012 !- Mathieu Stievenard n’a pas postulé au poste de directeur du Stab par passion du cyclisme. « Aujourd’hui, je peux le dire. Avant de diriger cette structure, je ne mesurais pas à quel point le cyclisme était ancré dans cette ville. Et surtout, je ne mesurais pas à quel point, cette histoire d’amour entre la ville et ce sport pouvait être si stratégique en terme de développement. Le vélo à Roubaix ne se vit pas qu’à travers des cartes postales, il se vit au présent. C’est une pépite pour la ville. Chaque semaine, j’accueille des passionnés du monde entier, venus parfois de très loin, pour découvrir la cité du mythique Paris-Roubaix. A nous de capitaliser sur ce potentiel » explique-t-il.
Bâtir la rencontre
Celui qui a pris part au pilotage de projets d’envergure en région (Calais Port 2015, le passage à la TV numérique, Nord-Pas-de-Calais/Avignon, Louvre-Lens), dans différentes fonctions, imagine un avenir placé sous le signe de l’ouverture. Le vélodrome couvert a d’ailleurs été pensé et construit comme un complexe pouvant accueillir plusieurs activités. Mais Mathieu Stievenard veut aller plus loin que les cours de badminton et de fitness dans la diversification. « J’ai souvent entendu dire du vélodrome qu’on n’osait pas y aller. Un peu comme le musée ou l’église, le bâtiment peut impressionner. Or aujourd’hui, il faut que chaque Roubaisien, quel que soit son âge, puisse avoir l’occasion d’y entrer. »
Le vélo à Roubaix ne se vit pas qu'à travers des cartes postales, il se vit au présent.
Troisième Lieu
Si le vélodrome couvert accueille déjà de nombreuses entreprises en séminaires, Mathieu Stievenard imagine un lieu qui foisonne où se mêleraient toutes les générations mais aussi toutes les disciplines. « Nous ne sommes pas en présence d’un lieu classique. Au centre de cet anneau en bois, nous pouvons exploiter les 2 500 m2 pour proposer des activités et des manifestations » précise le professionnel. Salon de la petite enfance, Journée de la Femme… petit à petit le STAB s’ouvre à d’autres publics. « Dans cet espace, nous pouvons organiser des concerts, des expositions ou encore des performances. On pourrait même imaginer un club house et des espaces dans les gradins consacrés à la lecture ». Vous l’aurez compris, ce qui intéresse Mathieu Stievenard, c’est le croisement des publics, le sportif et le non sportif. Amoureux de voyage, l’homme avoue d’ailleurs volontiers être séduit par le concept de « Tiers-Lieu », ces lieux aux usages multiples.
Un équipement au top
Que les amoureux de cyclisme se rassurent, le STAB est et restera, un équipement majeur reconnu pour son excellence. Il accueillera d’ailleurs en septembre 2017 les prochains Masters Europe. Plus de 300 participants venus de toute l’Europe s’affronteront sur la piste. Pour l’heure, si vous n’avez pas encore eu l’occasion de découvrir le vélodrome couvert Jean Stablinski, pensez au baptème de piste. Mathieu et ses équipes vous guideront avec le sourire dans cette nouvelle experience.
SES COUPS DE COEUR
Le Grand Bassin : Je suis touché par les créateurs de cette structure. J’aime leur originalité et leur côté anti-conformiste.
L’Avenue Jean Lebas : En plus d’être élégante, cette avenue nous questionne sur l’action de Jean Lebas et sur l’histoire de la ville.
Les responsables d’associations roubaisiennes. J’ai envie de leur tirer mon chapeau tout simplement. Je prends beaucoup de plaisir à travailler avec eux. Ils ont une vraie passion pour Roubaix et des valeurs qui me tiennent à coeur.
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Un pavé de plus dans la légende 🚴🏻🏆#parisroubaix2017 @roubaix @hautsdefrance pic.twitter.com/N67cfMgQ0f
— Mathieu Stievenard (@mstieven) 9 avril 2017