Septembre marque toujours un moment particulier dans nos vies.
C’est la rentrée des élèves, des familles, des enseignants, mais aussi celle de la vie municipale. À Roubaix, comme ailleurs, elle devrait être l’occasion de rouvrir le chemin des possibles, celui de l’égalité des chances, du service public, du vivre-ensemble. C’est le sens de notre engagement.
Mais force est de constater que notre ville peine à répondre aux défis immenses qui se posent à elle. Trop de quartiers restent abandonnés à leur sort. Trop de familles vivent dans la crainte des violences, dans des logements indignes, avec des équipements dégradés. Trop d’habitants se sentent délaissés, relégués.
Et pendant ce temps, la majorité municipale semble avoir fait le choix du marketing plutôt que du service public. À chaque conseil municipal, une nouvelle annonce, un projet « innovant », une belle image… Mais sur le terrain, la réalité est tout autre.
Nous ne reviendrons pas sur la fermeture du centre social Le Nautilus, la rénovation urbaine ratée de l’Alma qui dispose désormais d’un avis contraire de l’architecte des bâtiments de France, des affaires qui affaiblissent largement la probité de notre administration municipale, du climat social en mairie…
L’exemple du parc des sports est révélateur : deux hectares de ce patrimoine collectif cédés pour 50 ans à une association, sans appel à projets, sans débat public, sans financement clair. C’est le patrimoine populaire de la ville que l’on brade. Ou encore l’arrivée de structures «à la mode» comme Molengeek, soutenues sans évaluation, quand tant d’initiatives locales, durables et ancrées attendent qu’on les écoute.
Et que dire de l’économie roubaisienne, quand Swisslife s’apprête à partir, entraînant 700 emplois délocalisés dans la Métropole, ou que l’IRCEM cherche elle aussi à quitter la ville, faute de perspective. Le maire dénonce et commente mais ne propose rien.
Comme élus socialistes, nous appelons à un changement profond de cap. Moins de vitrines, plus de fond. Moins d’effets d’annonce, plus d’engagement concret. Roubaix mérite mieux que des coups de communication.
Nous voulons une ville populaire qui regarde ses difficultés en face, qui redonne du pouvoir aux habitants, qui soutient celles et ceux qui font vivre nos quartiers : agents, enseignants, éducateurs, associations, collectifs, artistes.
Reconstruire ensemble une ville juste, solidaire et digne. C’est le voeu que nous formulons et c’est l’engagement que nous prenons alors que nous entamons la dernière rentrée scolaire de ce mandat. Les échéances électorales qui arrivent devront nous permettre de poser ce débat, de dire dans qu’elle ville nous voudrons vivre demain.
En attendant, belle rentrée à toutes et à tous et au plaisir de vous rencontrer dans vos rues et dans vos quartiers !

Mehdi CHALAH, conseiller municipal, conseiller métropolitain ;
Nadia CATTIAUX, conseillère municipale ;
Michel DAVID, conseiller municipal.