Il y a le dérèglement climatique et ses conséquences les plus manifestes, la biodiversité et le vivant menacés.
Il y a les ravages de la guerre d’agression russe en Ukraine et ce qu’il faut bien appeler un génocide à Gaza.
On comprend l’exaspération devant l’incapacité de nos pouvoirs politiques à empêcher tout cela alors qu’ils savent si bien s’obstiner dans des politiques générant pauvreté et inégalités.
Et aussi que l’on se sente individuellement impuissant. Pourtant des mobilisations citoyennes arrivent à changer les choses.
Si le Conseil Constitutionnel a censuré cet été l’article de la loi Duplomb réintroduisant des pesticides dangereux pour la santé, c’est un des résultats de la pétition qui a réuni 2 millions de signatures.
Si la Cour administrative d’Appel a ordonné à l’Etat de revoir les procédures d’autorisation des produits phytosanitaires, c’est dû à la mobilisation d’associations de défense de l’en-vironnement et de la santé.
Et tout près de nous, peut être plus modestement mais c’est à Roubaix, c’est enfin l’ouverture d’un restaurant scolaire au Collège Sévigné et cela grâce à la mobilisation des parents. L’exaspération est légitime, le sentiment d’impuissance est compréhensible mais ce sont les mobilisations collectives sachant éviter le piège de la violence qui ouvrent la voie.

Christian Carlier – Europe Écologie Les Verts (EELV)