Dernière étape – professionnelle – de ce tour des anecdotes cyclistes : Laurent Desbiens, enfant du Nord et de la petite reine, 7 Grandes Boucles à son compteur, une victoire d’étape et un emblématique maillot jaune toujours encadré vingt ans après, presque jour pour jour d’un certain mois de juillet… 1998.

« Un maillot jaune dans la carrière d’un coureur est forcément une consécration. C’était le 19 juillet 1998, sur l’étape Brive-la-Gaillarde – Montauban, par 35 degrés ! Depuis, il n’y a pas une semaine sans qu’on ne m’en parle. Au moment où j’endossais ce maillot, mon grand-père le fêtait avec mon fan club dans un café de Templeuve transformé en QG. J’évoque mon grand-père, car il est attaché à mes premiers souvenirs du Tour de France. J’avais environ 10 ans. Chaque année, en juillet, je passais ce premier mois de vacances chez mes grands-parents, à Attiches. Et chaque après-midi, nous regardions le Tour de France ! Dès la fin de l’étape, mon grand-père m’emmenait faire le tour du village à vélo. Cela a duré jusqu’à mes 17 ans environ. Nous faisions parfois 40 ou 50 km. Il m’entraînait. Lui sur son scooter et moi, derrière, sur mon vélo. C’est cela qui m’a donné envie et m’a tout doucement emmené vers mon premier Tour de France… en 1994. Il partait de Lille cette année-là, avec un prologue, ce qui est exceptionnel pour un jeune nordiste, mais est source aussi de pression. 9 coureurs prennent le départ, or on est 25 dans une équipe. J’avais peur de ne pas y être. C’était un été comme cet été. Il faisait un temps magnifique. Un moment vraiment mémorable. »