Groupe socialiste – Décembre 2025
Publié le 20 novembre 2025|

L’amateurisme comme méthode ?
Roubaix mérite mieux qu’une succession d’improvisations. Depuis plusieurs mois, deux dossiers illustrent tristement la manière dont cette municipalité gère les affaires de la ville : beaucoup d’effets d’annonce, peu de rigueur, aucune transparence.
Premier exemple : MolenGeek. Présenté comme la vitrine d’une “start-up nation” roubaisienne, ce projet venu de Belgique devait symboliser la reconquête numérique de notre territoire. Le maire en a fait une opération de communication, inaugurée à grand renfort de caméras. Mais derrière les sourires, rien de clair : ni le montant du loyer, ni les conditions du bail, ni la part des finan-cements publics engagés. Pire encore, plusieurs financeurs belges viennent de se retirer, laissant planer le doute sur la solidité économique du projet. Nous avons interpellé la majori-té : aucune réponse. Juste une promesse de rendez-vous qui, plu-sieurs semaines plus tard, n’a toujours pas eu lieu. À Roubaix, la transparence semble facultative.
Deuxième exemple : le bail emphytéotique pour Sport dans la Ville, retiré après les observations du Préfet et un recours que nous avions, dès le départ, annoncé comme inévitable. Ce projet, voté dans la précipitation, à un an des municipales, illustre la même dérive : des décisions prises dans l’urgence, sans débat, sans étude sérieuse, sans cadre juridique solide. Résultat : un an perdu, une image brouillée, et la confirmation d’un amateu-risme inquiétant au sommet de la mairie.
Ces deux affaires n’ont rien d’anecdotique. Elles révèlent un mode de gouvernance : celui du coup de com’ permanent, de la décision solitaire, du mépris du débat démocratique. Une ville ne se gère pas comme une start-up ni comme une vitrine de communica-tion. Elle se construit avec de la méthode, du sérieux et du respect pour les Roubaisiens.
Nous continuerons à défendre une autre vision de Roubaix : celle d’une ville qui prépare, qui consulte, qui assume ses choix et rend des comptes. Car Roubaix n’a pas besoin de slogans. Elle a besoin de cap, de constance et de courage politique.
Mehdi CHALAH, conseiller municipal, conseiller métropolitain ;
Nadia CATTIAUX, conseillère municipale ;
Michel DAVID, conseiller municipal.

