Les changements de Premier ministre, conséquences de l’obstination inconséquente du Président, font écho à notre réalité roubaisienne. Ici aussi, nous subissons l’entêtement d’un maire isolé, incapable de reconnaître ses échecs, quitte à entraîner la ville dans la perte de vitesse.

À Roubaix, les habitants paient le prix fort : retards dans les réponses aux demandes du quotidien, propreté abandonnée, et une politique de rénovation urbaine figée malgré les alertes venues de toutes parts. L’exemple du 24 rue du Château en dit long : une démolition contestée, reconnue comme une erreur par l’Architecte des Bâtiments de France comme par l’adjoint lui-même… mais maintenue au nom d’une « procédure ». L’obstination n’est ni intelligence ni courage : c’est un aveuglement.

Pendant ce temps, la communication municipale maquille la réalité. Selfies, belles images de synthèse et autosatisfaction remplacent l’action. Mais comment rester silencieux face aux annonces de fermetures de grands sites tertiaires, qui font disparaître près de  3 000 emplois en quelques mois ? La chute du mirage d’un tertiaire prenant le relais de l’industrie est là, et Roubaix reste muette.

Après douze ans d’immobilisme, c’est trop. Roubaix a besoin d’un nouveau souffle, d’une équipe qui regarde la réalité en face et travaille avec ses habitants.

Les socialistes, à Roubaix comme ailleurs, assument leurs responsabilités. Nous savons soutenir ce qui est juste, mais nous combattons toute politique autoritaire menée contre les habitants. Nous proposons une autre voie : une gouvernance partagée avec les Roubaisiens, une mobilisation générale pour l’emploi, la réduction de la pauvreté, l’arrêt des démolitions inutiles, et un nouveau projet métropolitain.

Il est temps. Nous sommes prêts.

Mehdi CHALAH, conseiller municipal, conseiller métropolitain ;
Nadia CATTIAUX, conseillère municipale ;
Michel DAVID, conseiller municipal.