Depuis la rentrée, le groupe Roubaix en commun alerte sur la destruction du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS)
de Roubaix menée par la majorité municipale.
Depuis le 1er octobre 2024, les centres CCAS de l’Épeule, Fourmies et Trois ponts ne sont plus ouverts qu’un jour et demi par semaine au lieu des 4,5 jours précédemment.
Désormais, les personnes devront prendre rendez-vous sur une plateforme téléphonique. Même en cas d’urgence!
Cette décision brutale avait été annoncée le 17 septembre dernier par l’adjoint à la santé et vice-président au CA du CCAS, qui représente le maire de Roubaix, lors d’une séance du Conseil d’administration.
Nous assistons au démantèlement de notre Centre Communal d’Action Sociale .
Rappelons que le CCAS a « pour mission d’accompagner et de soutenir au quotidien les plus vulnérables (personnes en situation de handicap, personnes âgées, en difficulté ou en grande précarité) afin de lutter contre toutes les formes d’exclusion, de réduire les inégalités et de faciliter l’accès aux droits. »
Pour exemple, le CCAS aide les plus précaires à constituer leur dossier de demande d’aides sociales. La relation entre l’agent du CCAS et le demandeur est alors très précieuse: elle permet d’assurer le lien qui évite à beaucoup de sombrer dans le désespoir.
Petit à petit, les services directs au citoyen sont sur le point d’être dématérialisés. Ce choix – éminemment politique – fait par la majorité municipale dans l’une des villes les plus pauvres de France sera lourd de conséquences. Alors que la pauvreté et la précarité augmentent, la ville s’exonère une fois de plus de la question sociale et c’est une faute grave. La fracture numérique est bien connue à Roubaix.
Des milliers de précaires abandonnés et désorientés, risquent de sombrer dans le marasme. La dégradation de leur situation s’accentuera, faute d’une aide et d’un suivi de proximité.
Alors, Monsieur le Maire,
Le CCAS de Roubaix, est-il devenu allergique à la pauvreté et insensible à la vulnérabilité d’un certain nombre d’entre nous ?
Car en 2026, à la fin de ce mandat, le constat sera sans appel : après s’être délesté, en juillet 2023, des deux Ehpads publics – ceux de la Potennerie et du Nouveau Monde – voilà donc que le CCAS ne veut plus assurer en direct la gestion quotidienne des précaires…
Deux questions, Monsieur le Maire, deux questions que se posent les Roubaisiennes et les Roubaisiens:
– Le CCAS n’est- il pas en train de devenir un machin au service de personne ?!
– Que vont devenir les milliers de précaires à Roubaix face à un CCAS qui les abandonne ?

Karim AMROUNI, Nadia BELGACEM, Christiane FONFROIDE,
Dogan KACMAZ et Sadia PAMART, Présidente du groupe
Roubaix en commun