Comment avez-vous géré la situation depuis le premier confinement ?

Le maître-mot de l’année écoulée c’est adaptation. Le premier confinement a entraîné la fermeture du Conservatoire. Pas évident de nous retrouver dans le silence, alors que d’habitude la musique envahit tout l’espace et est partout présente dans notre quotidien. La Ville nous a donné très vite les moyens d’organiser des cours en « visio ». Les 40 professeurs ont pu ainsi assurer 390 heures de formation chaque semaine. Pour les petits de 5/6 ans, des chansons travaillées en classe ont été enregistrées par leur professeur puis envoyées aux parents. Pour les élèves de 3^e cycle, les formations professionnalisantes et les élèves en Cham, les cours ont été donnés en présentiel, dans le respect de la réglementation.

Avez-vous constaté une désaffection ?

Le Conservatoire, c’est 900 élèves en musique et en danse. Il y a eu quelques « démissions » d’élèves, mais pas plus que d’habitude en cours d’année. La motivation est toujours au rendez-vous. Les cours en « visio » ne remplacent pas le présentiel, mais les professeurs et les élèves, ainsi que les parents ont tous joué le jeu. En décembre, quand nous avons annoncé la reprise des cours, les élèves ont accouru, tellement heureux de retrouver le chemin du Conservatoire, même à moins d’une semaine des vacances.

Prêtes pour la suite ?

La fin de l’année et les examens approchent. Les ré-inscriptions débutent fin mai ; les inscriptions en juin. Ces derniers mois, les concerts ont été annulés, les chorales, les représentations de danse… Nos professeurs, qui sont aussi et avant tout des artistes, ont souffert de cette situation. Nous sommes en train d’imaginer pour la rentrée une présentation de la saison avec eux. Même si, comme tout le monde, nous vivons au jour, nous tenons à être optimistes !

Photo : S. Candelier