Allongée sur le parquet, Eloïne s’applique à mettre en couleurs ses licornes. Au milieu de la salle à manger, la fillette de 5 ans est d’humeur joyeuse. Dans quelques jours, elle prendra pleinement possession de sa chambre. Il y a un an, presque jour pour jour, Aminthe, sa maman, institutrice de 28 ans, se lançait officiellement dans l’aventure des « maisons à un euro avec travaux ». Tout était à faire : abattre les cloisons, refaire l’intégralité des sols, des murs, l’électricité, la plomberie, la toiture, les fenêtres… « Nous avons commencé à démolir en novembre 2019. Aujourd’hui, il reste des finitions sur le parquet au rez-de-chaussée, des détails à fignoler dans la cuisine et les peintures à l’étage mais nous pourrons nous installer dans quelques jours » explique-t-elle. « Il restera le jardin dans lequel une entreprise doit encore enlever les gravats et remettre du gazon. »

Un bilan positif

Si la crise sanitaire a freiné les travaux, Aminthe tire essentiellement du positif de cette aventure. « Je suis maman-célibataire. Sans ce dispositif initié par la Ville de Roubaix, je n’aurai jamais pu être propriétaire d’une maison de 97 m² entièrement remise à neuf. J’ai investi 120 000€ dans les travaux. Avec les aides de l’Anah¹, ma maison me coûtera au final moins de 80 000€ et sera, en plus, peu énergivore. Avec l’architecte, nous avons beaucoup travaillé sur l’isolation et les économies d’énergie. » Aminthe a aussi commencé à faire connaissance avec le voisinage. « J’ai reçu un bel accueil. Tous sont heureux des transformations. Ils n’ont plus vue sur une maison abandonnée. C’est quand même mieux quand il y a de la vie ! »

¹ Agence Nationale de l’Habitat